Durant les trois premiers trimestres de l’année 2022 les immatriculations de véhicules industriels de plus de 5 t sont restées stables, avec 32 706 unités pour 32 792 l’an dernier à la même période.
La Chambre syndicale des importateurs auto, moto et véhicules industriels (CSIAM) a dévoilé les chiffres de vente de véhicules industriels (VI) neufs durant les mois de janvier à septembre 2022, fin octobre à Paris. Dans ce vaste marché, celui des camions neufs de plus de 5 t marquent une certaine stabilité, qui peut rassurer dans un contexte d'inflation des coûts, notamment des carburants.
Le marché rompt néanmoins avec plusieurs années de hausse, et il semble qu'il marquera globalement le pas durant l'ensemble de cette année 2022, ce que nous saurons définitivement en janvier 2023.
La CSIAM rappelle qu'en 2021 le marché du VI neuf de plus de 5 t avait progressé de près de 6 % avec 44 137 immatriculations.
Si l'on considère les immatriculations par marques, entre les 3 premiers trimestres de 2022 par rapport à 2021, Daf a progressé de 19,75 %, à 4 645 VI de plus de 5 t vendus en France. Volvo Trucks suit, avec 4 575 VI vendus (+13,16 %) et Renault reste stable à +3,27 % (9 791 VI vendus).
Dans la même période, Scania (-17,30 %), MAN (-11,19 %) et Mercedes (-9,37 %) dévissent.
"L’activité est toujours marquée par les difficultés logistiques que connaissent les constructeurs de VI, commentait Thierry Archambault, président délégué de la CSIAM. Le niveau d’immatriculation traduit davantage une capacité à maintenir tant bien que mal l’activité de production et une chaine logistique opérationnelle qu’un niveau de marché".
Les difficultés d'approvisionnement en pièces détachées, constatées au redémarrage de l'économie après les confinements successifs liés à la crise sanitaire, se sont installées dans la durée. Elles rallongent considérablement, mais pas de même manière selon les marques, les délais de livraison des véhicules neufs.
S'y ajoutent également des délais plus grands pour la livraison des carrosseries et autres remorques. "Le segment des porteurs recule de 15 %, celui des tracteurs progresse de 14 %", constate la CSIAM.
Les résultats ne sont pas meilleurs dans la sphère du transport de voyageurs : le marché des bus et car enregistre un recul de près 15 %. Tandis que le segment des bus recule de 12 %, celui des cars régresse de près de 16 %.
Ces difficultés majeures s’ajoutent aux difficultés de recrutement que rencontre depuis de nombreuses années la filière dans tous ses métiers. Enfin, les incertitudes en ce qui concerne les modalités de la transition écologique qu’elle doit réaliser pèsent sur les commandes.
Les acquéreurs de VI se posent plusieurs questions :
La CSIAM s'impose comme interlocuteur des pouvoirs publics dans le règlement de ces problématiques. Elle salue "une concertation de qualité : toutes les parties prenantes participent dans un souci de trouver des solutions pertinentes et opérationnelles".
La CSIAM demande :
La Chambre syndicale des importateurs auto, moto et véhicules industriels (CSIAM) a dévoilé les chiffres de vente de véhicules industriels (VI) neufs durant les mois de janvier à septembre 2022, fin octobre à Paris. Dans ce vaste marché, celui des camions neufs de plus de 5 t marquent une certaine stabilité, qui peut rassurer dans un contexte d'inflation des coûts, notamment des carburants.
Le marché rompt néanmoins avec plusieurs années de hausse, et il semble qu'il marquera globalement le pas durant l'ensemble de cette année 2022, ce que nous saurons définitivement en janvier 2023.
La CSIAM rappelle qu'en 2021 le marché du VI neuf de plus de 5 t avait progressé de près de 6 % avec 44 137 immatriculations.
Résultats contrastés selon les marques
Si l'on considère les immatriculations par marques, entre les 3 premiers trimestres de 2022 par rapport à 2021, Daf a progressé de 19,75 %, à 4 645 VI de plus de 5 t vendus en France. Volvo Trucks suit, avec 4 575 VI vendus (+13,16 %) et Renault reste stable à +3,27 % (9 791 VI vendus).
Dans la même période, Scania (-17,30 %), MAN (-11,19 %) et Mercedes (-9,37 %) dévissent.
Difficultés de logistique
"L’activité est toujours marquée par les difficultés logistiques que connaissent les constructeurs de VI, commentait Thierry Archambault, président délégué de la CSIAM. Le niveau d’immatriculation traduit davantage une capacité à maintenir tant bien que mal l’activité de production et une chaine logistique opérationnelle qu’un niveau de marché".
Les difficultés d'approvisionnement en pièces détachées, constatées au redémarrage de l'économie après les confinements successifs liés à la crise sanitaire, se sont installées dans la durée. Elles rallongent considérablement, mais pas de même manière selon les marques, les délais de livraison des véhicules neufs.
S'y ajoutent également des délais plus grands pour la livraison des carrosseries et autres remorques. "Le segment des porteurs recule de 15 %, celui des tracteurs progresse de 14 %", constate la CSIAM.
Bus et cars en net recul
Les résultats ne sont pas meilleurs dans la sphère du transport de voyageurs : le marché des bus et car enregistre un recul de près 15 %. Tandis que le segment des bus recule de 12 %, celui des cars régresse de près de 16 %.
Ces difficultés majeures s’ajoutent aux difficultés de recrutement que rencontre depuis de nombreuses années la filière dans tous ses métiers. Enfin, les incertitudes en ce qui concerne les modalités de la transition écologique qu’elle doit réaliser pèsent sur les commandes.
Incertitudes liées à la transition énergétique
Les acquéreurs de VI se posent plusieurs questions :
- quelles technologies pour les 5 ans à venir ?
- Quid de la mise en place des Zones à faibles émissions mobilité (ZFEm) ?
- Quid des bio-carburants dans la transition écologique ?
La CSIAM s'impose comme interlocuteur des pouvoirs publics dans le règlement de ces problématiques. Elle salue "une concertation de qualité : toutes les parties prenantes participent dans un souci de trouver des solutions pertinentes et opérationnelles".
La CSIAM demande :
- que soit prises en compte les spécificités de chaque segment de marché,
- le respect de la neutralité technologique,
- une visibilité à moyen terme sur le cadre règlementaire,
- une harmonisation des critères constitutifs de la ZFEm en France et si possible en Europe,
- la mise en place sans délai des infrastructures nécessaires à l’intermodalité,
- la prise en compte de l’évolution des normes dans l’échelle des vignettes Crit’air,
- que la puissance publique accompagne les citoyens et les entreprises engagés dans la rupture écologique.