Le marché français du véhicule industriel se porte bien, merci. Après une année 2018 qui a vu les immatriculations de véhicules neufs augmenter de près de 8 %, le volume réalisé durant le premier quadrimestre 2019 (de janvier à avril) est nettement orienté à la hausse (près de 9 %).
"L’activité économique meilleure qu’anticipée et l’accélération des renouvellements pour bénéficier de meilleures performances produit lié à Euro 6 (consommation notamment) contribuent, encore sur ce début d’année, à ces scores", notait Thierry Archambault, président délégué de la branche VI de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM), le 28 mai dernier à Paris.
Chez les constructeurs, on constate un marché français un peu fou en début d'année, du fait de l'arrivée de la réglementation sur le nouveau chronotachygraphe au 15 juin 2019 : nombre d'acquéreurs se précipitaient en concession avant cette échéance dans le but de faire enregistrer une carte grise sans ce nouvel appareil obligatoire. Les propriétaires d'un véhicule acquis avant cette date et en carrosserie obtenaient un sursis grâce à l'action de la Fédération française de carrosserie (Cliquez sur ce lien pour en savoir plus).
2019 devrait être une nouvelle année de hausse des immatriculations de VI neufs, de l'avis des constructeurs et importateurs ; néanmoins, quelques incertitudes planent, notamment la pénurie de conducteurs, avec une demande non satisfaite, qui "constitue un frein potentiel au développement, constatait Thierry Archambault. Les perspectives 2019 restent difficiles à cerner avec précision tant pour l’activité du transport routier de marchandises (TRM) que pour celle du transport en commun de personne (TCP). La relative bonne tenue de l’activité économique plaide pour une deuxième année favorable à un haut niveau de marché pour le TRM et à un marché comparable à celui de l’an dernier pour le TCP".
En dépit de ce bon prévisionnel à court terme, les constructeurs entrent déjà dans une "période de rupture", comme la définit Jean-Marc Diss, président de Mercedes-Benz Trucks France et de la branche VI de la CSIAM. Rupture, car les seuils d'émissions drastiques fixés par l'Union Européenne à partir de 2025 vont impacter considérablement le TRM, à commencer par les constructeurs, qui vont devoir proposer une nouvelle offre afin d'espérer rentrer dans les clous, et très rapidement. Cliquez sur ce lien pour connaître les taux d'émissions fixés par l'Union européenne.
- De janvier à avril 2019, les ventes de véhicules industriels (VI) neufs dans le segment des porteurs augmente de près de 8 % (8 629 unités) par rapport à la même période en 2018.
- Celui des tracteurs de plus de 9 % (10 776 unités).
"L’activité économique meilleure qu’anticipée et l’accélération des renouvellements pour bénéficier de meilleures performances produit lié à Euro 6 (consommation notamment) contribuent, encore sur ce début d’année, à ces scores", notait Thierry Archambault, président délégué de la branche VI de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM), le 28 mai dernier à Paris.
- Le marché des bus et cars marque un retour à la hausse du marché après une année 2018 en très léger recul : au total l’activité enregistre une hausse de plus de 6 % par rapport à l’an dernier à la même date. Le segment des bus augmente de 60 % (388 unités), celui des cars recule de 2,4 % (1256 unités).
Marché fou en début d'année
Chez les constructeurs, on constate un marché français un peu fou en début d'année, du fait de l'arrivée de la réglementation sur le nouveau chronotachygraphe au 15 juin 2019 : nombre d'acquéreurs se précipitaient en concession avant cette échéance dans le but de faire enregistrer une carte grise sans ce nouvel appareil obligatoire. Les propriétaires d'un véhicule acquis avant cette date et en carrosserie obtenaient un sursis grâce à l'action de la Fédération française de carrosserie (Cliquez sur ce lien pour en savoir plus).
Deux ans de forte hausse
2019 devrait être une nouvelle année de hausse des immatriculations de VI neufs, de l'avis des constructeurs et importateurs ; néanmoins, quelques incertitudes planent, notamment la pénurie de conducteurs, avec une demande non satisfaite, qui "constitue un frein potentiel au développement, constatait Thierry Archambault. Les perspectives 2019 restent difficiles à cerner avec précision tant pour l’activité du transport routier de marchandises (TRM) que pour celle du transport en commun de personne (TCP). La relative bonne tenue de l’activité économique plaide pour une deuxième année favorable à un haut niveau de marché pour le TRM et à un marché comparable à celui de l’an dernier pour le TCP".
Période de rupture
En dépit de ce bon prévisionnel à court terme, les constructeurs entrent déjà dans une "période de rupture", comme la définit Jean-Marc Diss, président de Mercedes-Benz Trucks France et de la branche VI de la CSIAM. Rupture, car les seuils d'émissions drastiques fixés par l'Union Européenne à partir de 2025 vont impacter considérablement le TRM, à commencer par les constructeurs, qui vont devoir proposer une nouvelle offre afin d'espérer rentrer dans les clous, et très rapidement. Cliquez sur ce lien pour connaître les taux d'émissions fixés par l'Union européenne.
Ventes de VI de plus de 5t en France entre janvier et avril 2019, marque par marque
- Si Renault Trucks est en tête des ventes de VI en volume et en part de marché, devant Daf et Mercedes-Benz, c'est en partie grâce à sa gamme de tracteurs T.