Cette année dans le transport routier de marchandises (TRM), les négociations annuelles obligatoires (NAO) n'aboutiront vraisemblablement pas à un accord consensuel entre tous les partenaires sociaux (organisations patronales et syndicats de salariés). C'est le constat que l'on peut faire après la réunion qui s'est tenue le 7 mai à Paris.
Après trois réunions, toujours pas de consensus entre organisations patronales et syndicales, sur une éventuelle augmentation des salaires minimum dans le TRM. La question se pose donc : y aura-t-il un accord en 2019 ? La pénurie de conducteurs pourrait logiquement laisser croire à une augmentation visible sur les grilles de salaires conventionnels. Il n’en est rien : la concurrence européenne des pavillons low cost est plus forte et, pour 2019, la plupart des organisations professionnelles (*) n’ont consenti qu’une faible hausse de 1,8 %. TLF (Transport et logistique de France) reste même campée à +1,4 %. Les organisations syndicales demandaient 2,2 % d’augmentation sur l’ensemble des grilles conventionnelles.
« Smicardisation »
Cette troisième réunion s’achève donc sur une absence de consensus. Un projet d’accord doit être lancé, mais les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC ont annoncé qu’ils allaient consulter leur base. FO Transport a déjà déclaré qu’il ne signerait pas. « En acceptant, nous ne ferions que participer à la smicardisation des métiers du transport, qui sont déjà en grande souffrance » du fait d’une « convention collective obsolète et d’une pénurie de main d’œuvre dans le transport mais également dans l’exploitation ». Et l’organisation syndicale d’enfoncer le clou en adressant un message aux jeunes : « vous avez raison, ne venez pas dans le transport routier, surtout de marchandises, car nous avons les patrons les plus rétrogrades de France ! »
L’augmentation des minima, si elle était appliquée au 1er juin 2019, resterait faible, presque au niveau de l’inflation selon FO. Pour les plus bas coefficients (110M à 138M), depuis le 1er janvier 2019, le SMIC est supérieur aux nouveaux taux à l’embauche.
La mise en place d’un treizième mois conventionnel, demandé par les représentants des employés, n’a fait l’objet d’aucune proposition patronale, les organisations professionnelles affirmant à nouveau qu’elles n’avaient pas reçu de mandat de leurs adhérents. Dans ce contexte houleux, ces « partenaires » sociaux vont se retrouver le 4 juin dans le but de négocier la revalorisation des indemnités de frais de déplacement. Sans garantie de d’aboutir…
* OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens), FNTR (Fédération nationale du transport routier), Unostra (TPE-PME du transport routier) et CSD (Chambre syndicale du déménagement)
Jusqu’au 20 avril 2019, l’accord de branche du 6 mars 2018 portant sur la revalorisation des minima conventionnels dans le TRM, mais aussi l’avenant sur la revalorisation des frais de déplacement du 4 avril 2018, étaient inapplicables !
La procédure d’extension d’accords collectifs de branche nécessite, pour les pouvoirs publics, d’adopter un texte réglementaire (un arrêté) qui impose l’application d’un accord à l’ensemble des entreprises appartenant à la branche concernée, qu’elles soient adhérentes ou non d’une organisation professionnelle. La lenteur administrative a abouti à ce que l’accord de revalorisation des salaires, signé entre organisations professionnelles et syndicats de salariés un an plus tôt, ne soit validé par un arrêté qu’au mois d’avril suivant…
« Ces délais ne sont pas propres à notre branche mais ils complexifient le dialogue social et déséquilibrent la concurrence », constate la FNTR, qui dit se battre « sans relâche » auprès des pouvoirs publics afin de réduire les délais d’application. Un autre accord a été validé en avril : celui du 4 mai 2018 sur la revalorisation des minima conventionnels dans le secteur du déménagement.
Après trois réunions, toujours pas de consensus entre organisations patronales et syndicales, sur une éventuelle augmentation des salaires minimum dans le TRM. La question se pose donc : y aura-t-il un accord en 2019 ? La pénurie de conducteurs pourrait logiquement laisser croire à une augmentation visible sur les grilles de salaires conventionnels. Il n’en est rien : la concurrence européenne des pavillons low cost est plus forte et, pour 2019, la plupart des organisations professionnelles (*) n’ont consenti qu’une faible hausse de 1,8 %. TLF (Transport et logistique de France) reste même campée à +1,4 %. Les organisations syndicales demandaient 2,2 % d’augmentation sur l’ensemble des grilles conventionnelles.
« Smicardisation »
Cette troisième réunion s’achève donc sur une absence de consensus. Un projet d’accord doit être lancé, mais les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC ont annoncé qu’ils allaient consulter leur base. FO Transport a déjà déclaré qu’il ne signerait pas. « En acceptant, nous ne ferions que participer à la smicardisation des métiers du transport, qui sont déjà en grande souffrance » du fait d’une « convention collective obsolète et d’une pénurie de main d’œuvre dans le transport mais également dans l’exploitation ». Et l’organisation syndicale d’enfoncer le clou en adressant un message aux jeunes : « vous avez raison, ne venez pas dans le transport routier, surtout de marchandises, car nous avons les patrons les plus rétrogrades de France ! »
L’augmentation des minima, si elle était appliquée au 1er juin 2019, resterait faible, presque au niveau de l’inflation selon FO. Pour les plus bas coefficients (110M à 138M), depuis le 1er janvier 2019, le SMIC est supérieur aux nouveaux taux à l’embauche.
13e mois conventionnel : pas de négociation
La mise en place d’un treizième mois conventionnel, demandé par les représentants des employés, n’a fait l’objet d’aucune proposition patronale, les organisations professionnelles affirmant à nouveau qu’elles n’avaient pas reçu de mandat de leurs adhérents. Dans ce contexte houleux, ces « partenaires » sociaux vont se retrouver le 4 juin dans le but de négocier la revalorisation des indemnités de frais de déplacement. Sans garantie de d’aboutir…
* OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens), FNTR (Fédération nationale du transport routier), Unostra (TPE-PME du transport routier) et CSD (Chambre syndicale du déménagement)
L’accord salarial de 2018 enfin applicable
Jusqu’au 20 avril 2019, l’accord de branche du 6 mars 2018 portant sur la revalorisation des minima conventionnels dans le TRM, mais aussi l’avenant sur la revalorisation des frais de déplacement du 4 avril 2018, étaient inapplicables !
La procédure d’extension d’accords collectifs de branche nécessite, pour les pouvoirs publics, d’adopter un texte réglementaire (un arrêté) qui impose l’application d’un accord à l’ensemble des entreprises appartenant à la branche concernée, qu’elles soient adhérentes ou non d’une organisation professionnelle. La lenteur administrative a abouti à ce que l’accord de revalorisation des salaires, signé entre organisations professionnelles et syndicats de salariés un an plus tôt, ne soit validé par un arrêté qu’au mois d’avril suivant…
« Ces délais ne sont pas propres à notre branche mais ils complexifient le dialogue social et déséquilibrent la concurrence », constate la FNTR, qui dit se battre « sans relâche » auprès des pouvoirs publics afin de réduire les délais d’application. Un autre accord a été validé en avril : celui du 4 mai 2018 sur la revalorisation des minima conventionnels dans le secteur du déménagement.