Bientôt trentenaire, Florian possède une dizaine de camions anciens

À 29 ans, Florian Fiche est mécanicien et dépanneur depuis bientôt 11 ans dans un garage de Seine-et-Marne. Il possède une dizaine de camions anciens datant de 1945 à 1988. Le plus vieux étant un White 666 de l’armée américaine et le plus récent, un Mercedes-Benz 1944 LSE.

Le premier achat de Florian est ce Saviem SM8T.
Crédit photo : Florian Fiche

« La passion et les achats ont commencé il y a près de huit ans, se souvient Florian Fiche. J’ai acheté un Saviem. J’ai refait la cabine, seul, à l’époque je n’avais pas trop de contacts. Après, j’ai rencontré d’autres collectionneurs, j’ai eu l’opportunité d’avoir un atelier. Mon patron, qui était concessionnaire de la marque Hanomag-Henschel, disposait d’anciens modèles, ni lui ni moi n'avions le cœur à les découper et les amener à la ferraille, je me suis donc dévoué. Il y a 4 ans, j’ai acheté un White 666 que je n’ai pas terminé de restaurer ».

À défaut d'avoir mis la main sur un Mercedes-Benz 1933, Florian a trouvé un 1944 qu'il a retapé.
Crédit photo : DR

Après l’obtention des permis poids lourd, Florian roule en Mercedes-Benz 1933 dépanneuse de 1985. Pendant plusieurs années, le mécano achète et sauve plusieurs véhicules. En 2019, il trouve un Scania R 92 M, ex-tps Delisle, sur l’ile d’Oléron. « Comme c'est un camion qui a bercé mon enfance, je suis allé le chercher avec un ami. Nous avions un porte-engins et dessus, nous avons pu mettre aussi un Volvo FH 12 de 1993 !»

Le Scania arrive en Seine-et-Marne, chez Florian. Celui-ci consacrera de nombreuses heures à sa restauration partielle.
Crédit photo : Florian Fiche

Beaucoup de travail... La restauration du Scania commence. Florian constate vite que « la pompe à eau était morte, sur la boîte de vitesses l’étage était cassé ; les pneus étaient à changer, les freins et le circuit électrique étaient à revoir, il n’y avait plus de toit ouvrant. J’ai donc acheté un autre Scania et j’en ai refait un ».

Financièrement, faut assumer... « Ce qui me sauve par rapport à d’autres restaurateurs de camions, c’est que je fais tout moi-même, de la mécanique à l’électricité en passant par la tôlerie. Le Scania me revient tout de même à près de 9 000 euros, entre l’achat et les pièces ».

Florian partage sa passion des camions anciens, comme ici au Port de Loctudy en mai 2024 lors d'une balade organisée avec le Patrimoine du transport routier breton (PTRB).
Crédit photo : Florian Fiche

Partager la passion. Dès que Florian a l’occasion, il fait rouler ses camions qui sont en état sur les routes et chemins de Seine-et-Marne. Il participe également à des rassemblements dans toute la France. Pour l'instant, il n’a pas prévu d’acheter d’autres camions : « Mon petit parc me suffit, normalement, j’en ai à restaurer jusqu’à la retraite ».