Plusieurs sites du transporteur Gefco étaient en grève vendredi à l’appel de FO Transport. Une quarantaine de salariés a bloqué le site de Gennevilliers, près de Paris. Même situation dans le Puy-de-Dôme où une douzaine de salariés filtraient la plate-forme logistique. Au Petit-Quevilly, près de Rouen (Seine-Maritime), une dizaine de salariés ont tenu un piquet de grève, en signe de protestation. Le mouvement a été très suivi à Survilliers, Sochaux, Valenciennes, Rennes, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon et Marseille.
Mardi dernier, le président du directoire de Gefco, Luc Nadal, avait évoqué, lors d'une conférence de presse, la mauvaise passe que traverse actuellement le secteur français de la messagerie et l'impossibilité pour le groupe d'atteindre ses objectifs prévus pour 2015. "Nous ne fermons aucune agence mais nous devons réduire nos coûts" avait-il déclaré.
Lors d’un CCE jeudi dernier à Courbevoie, le groupe Gefco a détaillé son plan de suppression de postes en France. Le transporteur prévoit de supprimer 486 postes sur l'Hexagone et parallèlement d'en créer une centaine. Deux sites seront particulièrement touchés : ceux d’Étupes (65 postes) et de Rennes (62 postes). Celui de Mulhouse ne sera pas épargné avec 17 suppressions d’emplois.
"On s'y attendait depuis quelque temps parce que l'activité messagerie est en perte de profit", confiait le secrétaire du CCE de Gefco, Michel Le Breton (FO, majoritaire). "les mauvais résultats de l'entreprise ne sont pas seulement liés à la baisse d'activité de PSA mais surtout au fait que le constructeur automobile change ses schémas d'approvisionnement avec un moindre recours à la messagerie par rapport à d'autres systèmes" a ajouté le syndicaliste à la presse.